Informations sur l’œuvre

Catégorie

Peinture

Technique

Huile sur toile

Date

1962

Dimensions

130 cm x 97 cm

Dimensions avec cadre134 cm x 100 cm

Signature

Signée en bas à droite

État de conservation

Très bon

Encadrement

Oui

Localisation

Paris, France

Description

Sublime pièce datée 1962 de Frédéric Benrath, artiste majeur de l'abstraction française d'après-guerre.

De très grand format, l'œuvre est encadrée, signée en bas à droite et contresignée au verso.

Ses tableaux, assez difficiles à trouver sur le marché de l'art, invitent à la méditation et rappellent ceux du grand Mark Rothko.

Provenance

Collection particulière française

L'artiste

Peintre

Frédéric Benrath

Né(e) en 1930
France

Biographie

Frédéric Benrath est un peintre français représentant de l’art abstrait lyrique d’après-guerre. Né Philippe Gérard, il adopte le pseudonyme de Frédéric Benrath en 1953 à l’âge de 23 ans après une révélation survenue au cours d’une visite au château de Benrath, près de Düsseldorf ; le prénom, quant à lui, est un hommage à un panthéon de grandes figures issues du romantisme allemand : le philosophe Friedrich Nietzsche, le peintre Caspar David Friedrich et le poète Friedrich Hölderlin.

Durant toute sa carrière, Benrath réinvente en permanence sa peinture dans un va et vient entre modernité et tradition romantique, dont il se revendique l’héritier spirituel. Il puise de nombreux titres de ses peintures dans les poèmes d’Arthur Rimbaud, Victor Hugo, Gérard de Nerval, ou encore Rainer Maria Rilke.

En 1954, il rencontre Henri Michaux et réalise l’affiche de son exposition, il restera proche du poète pendant plusieurs années. Comme Michaux, Benrath conçoit son art comme une quête spirituelle, un moyen de vivre et de respirer. En 1963, Benrath réalise une série de peintures pour une exposition en hommage à Michaux intitulée « L’espace du souffle » à la galerie Karl Flinker, qui représente les deux artistes. À partir de ce moment, Benrath explore les confins de son intériorité dans sa peinture, ses tableaux invitent à la méditation et provoquent une sensation de vertige dans des espaces immenses et inaccessibles que l’artiste nous dévoile. Peintre et philosophe de la peinture, il organise lui-même en 1973 l’exposition « Le Nuagisme même » au Musée des Beaux-Arts de Lyon qui réunit les principaux représentants de ce mouvement comme René Duvillier, René Laubiès, Marcelle Loubchansky et Beauford Delaney.

Dans les années 1950, il crée des peintures matiéristes et tourmentées en lacérant la toile, puis, à partir de 1959, Benrath trouve un langage maîtrisé et apaisé où la peinture à l’huile est travaillée comme de l’aquarelle, ce qui donne à son art un rendu atmosphérique et spirituel. Dans les années 1960 et 1970, Benrath réalise des peintures au moyen de gestes larges et diffus avec des couleurs chaudes et lumineuses qui contrastent puissamment dans des fonds assombris. Au cours de cette période, il découvre une forme emblématique de son art : le nœud circulaire qui matérialise l’énergie créatrice ainsi qu’il montre l’artiste en train de nouer en lui-même un état d’âme, une émotion qu’il cherche à fixer au contact de la matière picturale. Cette période est véritablement la plus riche en expérimentations, en rencontres, en découvertes et en intensité émotionnelle. Des années 1980 à la fin de sa vie, Benrath dépouille de plus en plus sa peinture, son geste se fait rare et ses tableaux sont plus froids jusqu’à devenir des monochromes qui peuvent rappeler le minimalisme.

La peinture de Frédéric Benrath est souvent rapprochée de celle du grand Mark Rothko dont il se sent proche spirituellement : « Ces peintures à la Tate, dit Benrath à propos de son modèle, nous viennent comme un cadeau, sans mode d’emploi, n’indiquent aucun chemin, ne délimitent aucun territoire - elles sont comme des contrées de l’âme pour des déplacements émotionnels ». Sa peinture représente aussi cet espace intérieur, ces « contrées de l’âme » où l’artiste vient puiser l’inspiration.

Ses peintures se trouvent dans de prestigieuses collections de musées nationaux qui les exposent désormais dans leurs salles. C'est le cas du Centre Pompidou et du Musée national d'art moderne à Paris, du Musée des Beaux-Arts de Lyon, du Musée de Grenoble, du Musée national d'art moderne et contemporain de Nice ou encore des Musées royaux des beaux-arts de Belgique à Bruxelles.

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