Informations sur l’œuvre

Catégorie

Estampe

Technique

Lithographie couleur sur papier Arches

Date

1969

Dimensions

81 cm x 60 cm

Signature

Non signée

Justificatif(s) d’authenticité

Lithographie vendue accompagnée d'un certificat d'authenticité délivré par l'éditeur Mourlot.

État de conservation

Très bon

Encadrement

Non

Localisation

Paris, France

Description

Lithographie en couleur de Max Ernst. Rare épreuve d'imprimeur sur papier Arches. Lithographie imprimée par Mourlot en 1969.

Cette lithographie est une reproduction d’une peinture murale réalisée par Max Ernst dans la maison du poète Paul Éluard en 1923. Il a fallu attendre la fin des années 1960 pour que la peinture originale soit redécouverte sous un papier peint et reportée sur toile. Une œuvre indéchiffrable, qui cache bien des mystères...

L'artiste

Peintre
Dessinateur
Sculpteur

Max Ernst

Artiste célèbreArtiste célèbre
Peintre
Dessinateur
Sculpteur
Né(e) en 1891
Allemagne

Biographie

Max Ernst est né le 2 avril 1891 à Brühl en Allemagne. Il était un peintre, dessinateur et sculpteur dont l’œuvre se rattache aux mouvements surréaliste et dadaïste. En 1948, il est naturalisé américain et dix années plus tard, il devient français.

Max Ernst est le fils du peintre Phillipp Ernst et de Louise Kopp. En 1909, il s’inscrit à l’université de Bonn pour y étudier la philosophie, mais il abandonne rapidement cette formation pour se consacrer pleinement à la pratique de l’art. En 1911, il rencontre les membres du "Blaue Reiter" avec qui il expose à Berlin en 1913. La même année, Max Ernst rencontre Guillaume Apolinnaire et Robert Delaunay.

Au cours de la Première Guerre mondiale, il se rend sur front russe pour combattre pour l’artillerie allemande, ensuite il combat en France. En 1918, il se marie avec Luise Straus, une historienne de l’art. En 1922, le couple se sépare. Luise Strauss fera carrière dans le journalisme et décédera dans un camp de concentration nazi au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Sa période dadaïste et surréaliste

En 1919, Max Ernst se rend à Munich pour rencontrer Paul Klee, c’est à ce moment-là qu’il crée ses premières peintures, collages et impressions à la main. Aussi, il expérimente différents supports et matériaux. En 1920, il fonde un collectif : "Zentrale W/3" avec Jean Arp et Baargeld. En février 1920, ils publient une nouvelle revue intitulée "La Chamade", avec notamment quelques contributeurs venus de France : Paul Éluard, Louis Aragon, André Breton.

La deuxième exposition dada de Cologne commence en avril 1920 à la brasserie Winter. Max Ernst y expose les collages collectifs réalisés avec Jean Arp et rebaptisés : "FaTaGaGa" (Fabrication de Tableaux Garantis Gazométriques). Mais cette exposition fait scandale, elle est fermée par la police, aussi, Max Ernst ce brouille avec son père pour cette raison.

En compagnie de Baargeld, Max Ernst organise la Première internationale dadaïste à Berlin en juin 1920. Quelques semaines plus tard, lors de vacances à Tarrenz dans le Tyrol, Max Ernst rencontre Tristan Tzara.

En 1921, il expose à Paris avec le groupe surréaliste à la galerie Au Sans Pareil. L’année suivante, il s’installe à Paris chez Paul Éluard et sa femme. Il exerce différents petits métiers, mais continue à peindre.

En 1925, Max Ernst s’essaye à la pratique du "frottage" : il laisse courir une mine de crayon à papier sur une feuille posée sur un surface quelconque, du parquet, du carrelage ou autre. Cette technique artistique fait apparaître des figures plus ou moins imaginaires, elle peut s’apparenter à l’écriture automatique des écrivains surréalistes.

En 1926, Max Ernst collabore avec Joan Miró pour la création de décors de spectacles pour Serge de Diaghilev. Avec l’aide précieuse de Joan Miró, Max Ernst élabore une nouvelle technique : le "grattage" du pigment directement sur la toile. Cette collaboration a provoqué l’indignation auprès des surréalistes, André Breton disait même qu’ils ont « pactisé avec les puissances d’argent. ».

En 1929, il renoue avec la pratique du collage, ainsi, il publie plusieurs roman-collage.

En 1934, il s’essaye à la sculpture inspiré par Alberto Giacometti. 

En 1937, il rencontre Leonora Carrington avec qui il s’installe à Saint-Martin-d’Ardèche. 

En 1938, Peggy Guggenheim fait l’acquisition de plusieurs œuvres de Max Ernst qu’elle expose dans sa galerie d’art de Londres. La même année, Max Ernst quitte le groupe des surréalistes, car André Breton voulait qu’il se convertisse au trotskisme et qu’il cesse de voir Paul Éluard.

Sa période américaine

Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, Max Ernst est arrêté en tant que « étranger ennemi ». Avec Hans Bellmer, il est interné dans le camp des Milles près d’Aix-en-Provence. Par la suite, Peggy Guggenheim l’aide à quitter le pays, il arrive aux États-Unis en 1941, accueilli par son fils Jimmy. Peggy et Max voyage sillonnent ensemble le pays et se marient en 1942, mais le mariage sera de courte durée. 

Ensuite Max Ernst s’installe à New York, où il retrouve Marcel Duchamp et André Breton. À New York, Ernst s’essaye au "dripping", technique plus tard adoptée par Jackson Pollock. Elle consiste à laisser couleur de la peinture sur la toile à partir d’un récipient troué.

En octobre 1946, il épouse Dorothea Tanning en Californie et le couple s’installe à Sedona dans l’Arizona. Très inspiré par la nature de cette région, Max Ernst s’en inspire pour réaliser des sculptures.

En 1948, il obtient la nationalité américaine.

Son retour en France

Dès 1950, Max Ernst retourne en Europe pour voyager et exposer, notamment à Paris. 

En 1953, il pose ses bagages à Paris et opte pour l’achat d’un atelier dans l’impasse Ronsin.

En 1954, il remporte le grand prix à la Biennale de Venise.

Entre 1955 et 1963, il vit à Huismes dans l’Indre-et-Loire. Pendant cette période, il réalise des œuvres marquées par la Touraine. 

En 1958, il devient français et en 1959, il reçoit le prix national des arts et des lettres. Des expositions rétrospectives sont organisées sur Max Ernst à Chicago, New York, Zurich, Londres et Cologne.

En 1963, il achète une propriété dans le Var.

Max Ernst meurt le 1er avril 1976 à Paris.