Informations sur l’œuvre

Catégorie

Peinture

Technique

Gouache sur papier

Date

1929

Dimensions

50 cm x 37 cm

Dimensions avec cadre69 cm x 55.5 cm

Signature

Signée en haut à droite

État de conservation

Très bon

Encadrement

Oui

Localisation

Toulouse, France

Description

Très belle gouache abstraite d'Ismaël de la Serna. Œuvre signée en haut à droite et datée 1929. Couleurs ocres.

Originaire de Grenade en Espagne, Ismaël de la Serna développe, à partir des années 1920, une œuvre qui croise les inventions formelles de l’expressionnisme, du cubisme et du symbolisme. Il peint Europe, en 1935, dans la période troublée qui précède la guerre civile espagnole. L’œuvre montre une vision hallucinée et prophétique de l’avenir d’une Europe asservie et guettée par le désastre. Une part importante de son œuvre, qui était conservée à la galerie Flechtheim à Berlin, fut détruite par le régime nazi.

Encadrement en bois clair et passe partout blanc en parfait état. Dimensions à la vue : 50 x 37 cm - Dimensions avec cadre : 69 x 55,5 cm.

L'artiste

Peintre

Ismael de la Serna

Artiste célèbreArtiste célèbre
Peintre
Né(e) en 1898
Espagne

Biographie

Ismael González de la Serna, aussi connu sous le nom d'Ismael de la Serna, est né à Guadix en Andalousie en 1898 et mort à Paris en 1968. Il est un peintre espagnol de la première moitié du xxe siècle. Il est notamment le cousin de l'écrivain Ramón Gómez de la Serna.

Il a passé son enfance et son adolescence à Grenade en Espagne, Au cours de sa scolarité, il est l’ami de Federico Garcia Lorca et de Manuel Angeles Ortiz. Plus tard, il fera la rencontre de Manuel de Falla, d’Andrés Segovia, d’Emilia Llanons Medina et de Juan Cristóbal.

Il suit des études à la Escuela de Artes y Oficios de Grenade en même temps qu’Eugenio Gómez Mir, ensuite, il intègre l’Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand de Madrid. Cela lui donne l’occasion de visiter des collections prestigieuses comme celle du Prado où il réalise des copies des maîtres : El Greco, Titien, Jérôme Bosch, Francisco de Zurbaran.

A son retour à Grenade, Ismael de la Serna crée la couverture illustrant Impressions et paysages de Federico Garcia Lorca. En 1921, c’est le grand départ, il quitte l’Espagne pour la capitale de l’art en Europe à ce moment-là : Paris. Il est touché par de graves difficultés financières et mène une vie de bohème dans le quartier de Montparnasse. Il vit dans un hôtel de la rue Vavin et devient un habitué de brasseries parisiennes comme la Rotonde ou le Dôme.

Rapidement son travail artistique est reconnu par Pablo Picasso, par le critique d’art Tériade et par Christian Zervos, le fondateur des Cahiers d’Art. Ismael de la Serna rentre souvent en Espagne et en 1932, il est invité par la Sociedad de Artistas Ibéricos de Manuel Bartolomé Cossío et participe même au musée ambulant, le Museo del pueblo organisé par l’artiste Ramón Gaya.

Le 28 septembre 1933, Ismael de la Serna épouse Suzanne Putois à Cannes, cette dernière est la première épouse de Christian Zervos. Les mariés voyagent en Espagne de Bilbao à Grenade. En 1934, il est le témoin de mariage de Georgette et de César Vallejo. En 1937, Ismael de la Serna est exposé au Pavillon Espagnol de l’Exposition Internationale de Paris. Sa dernière exposition marquante a lieu en 1952. Il meurt à Paris en 1968.

Son œuvre est un croisement entre les inventions formelles de l'expressionnisme, du symbolisme et du cubisme. Avant la guerre, l’art d’Ismael de la Serna montre une vision hallucinée et même prophétique de l’avenir d’une Europe en proie à des conflits importants. Une part importante de son œuvre a été détruit par le régime nazi car conservé à la Galerie Flechtheim à Berlin en Allemagne.

Le musée d’Art Moderne de la Ville de Paris a organisé une rétrospective de son œuvre en 1974. Le musée national Reina Sofia de Madrid conserve plusieurs œuvres de l’artiste : des huiles abstraites, des natures mortes et des peintures surréalistes. Ismael de la Serna est également présent dans les collections du musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et du Centre Pompidou.