Les jockeys
Catégorie
PeintureTechnique
Huile sur toileDate
1950 - 1975Dimensions
50 cm x 65 cmInformations sur l’œuvre
Catégorie
PeintureTechnique
Huile sur toileDate
1950 - 1975Dimensions
50 cm x 65 cmDimensions avec cadre64 cm x 79 cm
Signature
Signée en bas à gaucheJustificatif(s) d’authenticité
Peinture vendue avec un certificat d'authenticité délivré par le comité Gen Paul.État de conservation
Très bonEncadrement
OuiLocalisation
Toulouse, FranceDescription
Une très belle huile sur toile de Gen Paul (1895-1975) titrée "Jockeys". Ce tableau représente plusieurs jockeys, dans un style expressionniste et à l'aide de couleurs vives. En regardant cette toile, on a l'impression que les chevaux sont en mouvement.
Cette œuvre est signée en bas à gauche.
L'artiste
Biographie
Eugène Paul dit Gen Paul est né le 2 juillet 1895 à Paris. À la fois peintre, dessinateur, graveur au burin et lithographe, Gen Paul était un ami intime de Louis-Ferdinand Céline. Gen Paul est un artiste autodidacte que l’on rattache généralement à l'expressionnisme français, il apprend la gravure aux côtés d’Eugène Delâtre.
Eugène Paul a grandi au sein d'une maison de Montmartre, plus exactement au 96 de la rue Lepic. Une maison qui a vu passer de nombreux artistes et créateurs. Dès son plus jeune âge, Eugène Paul pratique le dessin et la peinture, des pratiques artistiques qu’il a découvert au contact de ses parents ; sa mère était brodeuse et son père musicien dans un cabaret.
Au départ, Gen Paul s’est formé dans la fabrication des meubles décoratifs, mais lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il est envoyé au front, il est blessé à deux reprises dont une fois gravement : il perd une jambe. Durant sa convalescence, il se remet à peindre et devient ami avec Juan Gris qu’il côtoie au Bateau-Lavoir à Montmartre.
Les influences de Gen Paul sont complexes et mutiples, ses premières œuvres réflètent des influences croisées, celles de ses amis de Montmartre : Maurice Utrillo, Maurice de Vlaminck et Franz-Will. Il développe également un goût prononcé pour l'expressionnisme et il s'inspire d’artistes comme Henri de Toulouse Lautrec, Vincent van Gogh, Paul Cézanne, El Greco, Francisco de Goya, Diego Velazquez. On peut aussi parler des influences cubistes d’artistes comme Fernand Léger, Pablo Picasso ou Juan Gris que l’on retrouve dans certaines de ses peintures.
Contrairement à d’autres peintres expressionnistes de son temps, notamment les peintres allemands, Gen Paul peint des œuvres plutôt gaies et optimistes, elles montrent une certaine joie de vivre et même un art de vivre. Certains spécialistes de l’histoire de l’art considèrent que Gen Paul est le précurseur des formes ayant amené l'expressionnisme abstrait dans les années 1950.
« Auteur de paysages, de portraits et d'un très grand nombre de compositions dans lesquelles il cherche à rendre le mouvement sous ses multiples aspects (animation des rues de Paris, des fêtes foraines, des gares, des courses hippiques, des musiciens en train de jouer), Gen Paul a très tôt affirmé une vigoureuse personnalité qui s'impose avant tout par une exubérance et un dynamisme peu communs. C'est du reste à la facture violente de son œuvre, à l'élan déchiqueté des couleurs qu'il doit sa réputation de novateur, alors que ses thèmes restent attachés à l'observation de la vie la plus quotidienne. » Les Muses, encyclopédie des arts
La première peinture connue de l’artiste se nomme Moulin de la Galette, une vue de sa fenêtre datant de 1916. Gen Paul expose pour la première fois en 1920 au Salon d’automne et au Salon des indépendants.En 1928, ses œuvres sont exposées avec celles Chaim Soutine et celles de Pablo Picasso. En 1934, il reçoit la Légion d’honneur pour ses apports en matière d’art.
En 1942, son ami Louis-Ferdinand Céline lui demande d’illustrer deux de ses romans : Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit. Le peintre de Montmartre était aussi un ami de Django Reinhardt et de Sidney Bechet. En outre, Gen Paul avait une attirance particulière pour les États-Unis, le jazz et la musique classique. Gen Paul meurt à Paris le 30 avril 1975.
« Gen Paul ne s'était pas borné à peindre un seul chef-d'œuvre ayant comme sujet le Moulin Rouge. Il l'avait utilisé des centaines de fois. Il peignait grâce aux vieux tubes de couleurs et aux toiles que son ami Juan Gris lui passait. Une cigarette au bec, un verre de pinard en main, il couchait sur ses tableaux un art qu'il faut définir d'expressionnisme en mouvement. Du rythme, de l'émotion, de grandes lignes puissantes qui se retrouvent ou s'éloignent, c'est ça, l'art de Gen Paul, cet homme marginal et provocateur, "le dernier des ravageurs" comme il disait... Ses Moulin Rouge, encore qu'ils ne montrent pas les danseuses, qu'il exécuta jusqu'à ses derniers jours, nous font ressentir les tourbillons du cancan, la fête des bals populaires, le goût pour la musique que le peintre a toujours su cultiver. C'était comme si les ailes du Moulin scandaient les battements de son cœur, c'était comme si la couleur rouge de la tourelle était celle de son sang. Et peut-être que c'était vraiment ainsi : ses parents ne s'étaient-ils pas connus et aimés au Moulin Rouge ? » Francesco Rapazzini