1 - Il a grandi au sein d’une famille presque exclusivement composée de femmes

Jean Édouard Vuillard est né le 12 novembre 1869 à Cuiseaux. Vuillard a grandi à Paris et a fréquenté le lycée Condorcet où il rencontre Maurice Denis, Ker-Xavier Roussel, Paul Sérusier, Pierre Vever et Pierre Hermant.

Autoportrait, Édouard Vuillard, 1890

Son père meurt alors qu’il n’a que 20 ans, le jeune Édouard est très inspiré par les femmes de sa famille : sa sœur aînée, sa mère et sa grand-mère. Chose très rare, le peintre a vécu avec sa mère jusqu’à l’âge de soixante ans.

2 - Avant de rejoindre le groupe Nabi, Édouard Vuillard a bénéficié d’une solide formation

En 1885, il quitte le lycée Condorcet pour rejoindre son meilleur ami, Ker-Xavier Roussel qui étudiait au sein de l’atelier du peintre Diogène Maillart, ancien lauréat du Prix de Rome en 1864. En parallèle, il se rend régulièrement au musée du Louvre et décide de se dévouer à sa carrière artistique.

Les couturières, Édouard Vuillard, 1890

En 1886, Vuillard fréquente l’Académie Julian avec comme principal enseignant Tony Robert-Fleury. L’année suivante, il est admis à l’École des Beaux-Arts de Paris avec Jean-Léon Gérôme comme maître dans le cadre de ses études.

Au cours de sa formation que l’on peut qualifier d’académique, les sujets principaux qu’il traite sont la nature morte, le portrait et le nu.

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3 - Il est l’un des membres fondateurs du mouvement Nabi

En 1889, Maurice Denis le convainc de rejoindre un petit groupe dissident de l’Académie Julian qui produit des œuvres empreintes de spiritualité et de symbolisme, la confrérie des nabis.

Le corsage rayé, Édouard Vuillard, 1895

Paul Sérusier qui est l’auteur du fameux tableau Le Talisman développe une véritable passion pour la méthode synthétiste qui repose sur l’imagination et la mémoire plus que sur l’observation directe d’un sujet.

Vuillard s’oppose d’abord à cette méthode mais finit par s’y essayer et même par adhérer peu de temps après à cette approche picturale vers 1890.

L’intérieur vert, Édouard Vuillard, 1891

Entre 1889 et 1903, La Revue blanche manifeste son soutien aux peintres nabis, de nombreux textes, en prose, sous forme de fragments textuels sont publiés dans cette revue. Ces fragments répondent aux préceptes des Nabis et aux gravures que ces peintres ont créées pour illustrer la revue.

"Je ne fais pas de portraits, je peins les gens chez eux". Édouard Vuillard

4 - Vuillard : peintre mais aussi graveur

Édouard Vuillard commence à créer des lithographies en noir à partir de 1893.

Paysages et intérieurs : À travers champs, Édouard Vuillard, 1899

En 1899, il se lance dans la création de lithographies en couleur, avec un portfolio de 13 lithographies intitulé Paysages et intérieurs publié par l’un des plus illustres marchands d’art français Ambroise Vollard.

Vers la fin de sa vie, Vuillard a également lancé la production de plusieurs eaux-fortes.

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5 - Il était un décorateur de talent

On peut définir Edouard Vuillard comme un artiste touche à tout, puisqu’il a aussi répondu à d’importantes commandes pour orner des appartements, des villas et des hôtels particuliers à Paris ou ailleurs.

Les compositions murales de Vuillard valent le détour, l’artiste nabi Jan Verkade a d’ailleurs pu témoigner de l'enthousiasme partagé par les artistes du mouvement pour les panneaux décoratifs et la peinture murale en général : "Plus de tableaux de chevalet ! À bas les meubles inutiles ! La peinture ne doit pas usurper une liberté qui l'isole des autres arts. Le travail de peintre commence quand l'architecte considère le sien comme terminé."

Place Vintimille, Édouard Vuillard, 1911

Notons également que Vuillard fut très impliqué dans l’univers du théâtre, il est l’auteur de magnifiques décors de théâtre. 

"Édouard Vuillard fut prestigieux d’invention économique, d’ingéniosité pour créer la décoration scénique et l’atmosphère ? Le décor du deuxième acte imprima à notre jeu de la distinction et de l’intimité." Aurélien Lugné-Poe