L’art fascine, déplace les foules et attire inévitablement la convoitise de personnes mal intentionnées. Nous allons voir comment des voleurs rusés ont réussi à dérober des chefs-d’œuvre inestimables conservés dans de grands musées. Voici notre top 3 des plus grands vols d’œuvres d’art de l’histoire.

Art Shortlist
par Thibault de Watrigant - 12 décembre 2019

1 - "On a volé la Joconde !"

Cette phrase fut prononcée en 1911 par l’artiste Louis Béroud lorsqu’il s’aperçut que la Mona Lisa n’était plus derrière sa vitre de protection au Musée du Louvre.

Rapidement, la panique a envahi le musée, le directeur de l’époque a du démissionner et l’ensemble du personnel a été passé au crible. Ensuite, on a accusé Guillaume Apollinaire ou encore Pablo Picasso. La Société des Amis du Louvre a proposé une récompense de 25 000 francs à celui qui trouvera le voleur, mais sans succès, personne ne trouvera le coupable, une enquête est donc lancée pour tenter de le retrouver.

Le criminologue en charge de cette mission, Alphonse Bertillon, est rapidement parvenu à trouver des empreintes sur la vitre de protection, mais encore une fois, cela ne permet pas d’identifier formellement une personne.

Deux années passent sans que l’enquête n’avance, et puis, un beau jour, un antiquaire italien prévient la police qu’un homme a tenté de lui revendre le célèbre tableau du maître italien. Ce revendeur pas comme les autres se nommait Vincenzo Perrugia, un vitrier qui avait travaillé au Louvre ! Il connaissait mieux que quiconque, les méthodes pour ouvrir les vitres et en extraire le tableau.

Pendant tout ce temps, il conservait le tableau dans le fond d’une valise dans son appartement à Paris. Le petit-fils du voleur est revenu quelques années plus tard sur les motivations de son grand-père : « Mon grand-père a volé Mona Lisa parce qu’il voulait faire quelque chose de retentissant contre le fait que Napoléon ait volé beaucoup d’œuvres d’art à l’Italie. Il a choisi Mona Lisa parce que la toile était de petite taille et facile à transporter ». Ainsi, le tableau a retrouvé le Louvre en 1914 et bénéficie depuis d’un dispositif de sécurité sur-mesure.


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2 - Le FBI n’a pas encore trouvé la clé

Au cours de la nuit du 18 mars 1990, deux hommes déguisés en policiers parviennent à s’introduire dans le Musée Isabella Stewart Gardner de Boston, ces derniers ligotent les gardiens et volent pas moins de treize chefs-d’œuvre. Dans les listes des œuvres volées, on retrouve notamment Le Concert de Vermeer, cinq œuvres de Degas, trois Rembrandt et un Manet. Outre-atlantique, on considère ce vol comme « Le plus gros hold-up d’art de l’histoire », il n’est d’ailleurs toujours pas résolu.

Depuis 2017, le musée propose la bagatelle de 10 millions de dollars pour obtenir tout indice qui permettra d’élucider cette enquête interminable. Le butin est tout de même estimé à un demi-milliard de dollars. Pour montrer qu’il a de l’espoir, le musée a laissé des murs vides pour préparer le retour de ces joyaux de l’histoire de l’art. Comme pour chaque enquête de cette envergure, il existe des rumeurs et des théories, une en particulier explique que le FBI connaîtrait l’identité des voleurs depuis 2013, mais que les faux policiers seraient depuis décédés. Affaire à suivre…


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3 - Le Cri et la Madone de Munch se sont fait la malle

Nous sommes en 2004, au Musée Munch d’Oslo, deux hommes armés et portant des cagoules arrivent à décrocher deux des plus belles œuvres de l’artiste norvégien, le tout sous les yeux de visiteurs apeurés.

En réponse à ce braquage pas comme les autres, la municipalité d’Oslo propose le jour même, une rançon de 250 000 euros à la personne qui retrouvera ces malfrats. En parallèle, une enquête est lancée, il faudra pas moins deux années pour retrouver les œuvres, dans un état assez bon. Les inquiétudes étaient grandes puisque les voleurs avaient enlevé les cadres des tableaux aux abords du musée le jour du vol. Nous n’en savons pas beaucoup plus sur les auteurs et les conditions de la restitution de ces chefs-d’œuvre.

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Des rumeurs courent que ce vol aurait eu lieu pour détourner les enquêteurs norvégiens d’un braquage de banque, survenu quelques mois plutôt. Les voleurs sachant pertinemment que des peintures comme celles-ci sont invendables sur le marché de l’art.