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6 choses à savoir sur Jackson Pollock

Willem de Kooning disait : "De temps en temps, un peintre doit détruire la peinture. Cézanne l’a fait. Picasso l’a fait. Jackson Pollock l’a fait.". C’est une certitude, Jackson Pollock (1912-1956) a eu une grande influence sur l’évolution de l’art.

Découvrons ensemble 6 choses à savoir sur le père de l'expressionnisme abstrait, un artiste aussi prolifique que tourmenté que l’on surnommait "Jack the Dripper".

Art Shortlist
par Art Shortlist - 21 février 2022

1 - Il n’a jamais vraiment roulé sur l’or

Malgré une renommée mondiale de son vivant et une cote affolante de nos jours, le peintre américain a eu du mal à joindre les deux bouts pendant presque toute sa vie.

Jackson Pollock dans son atelier

Pour preuve, pendant la Grande Dépression des années 1930, il lui arrive de voler discrètement des produits de premières nécessités comme de l’essence ou de la nourriture.


2 - Le Federal Art Project lui a permis de retrouver une stabilité financière

Le Federal Art Project de la WPA a été lancé aux États-Unis pour soutenir les artistes face à cette crise économique.

Blue Poles, Jackson Pollock, 1952

En 1935, Jackson Pollock bénéficie de ce programme d’aide et ce jusqu’en 1942, à cette période, sa réflexion artistique se concentre presque essentiellement sur la notion de format en peinture.


3 - Peggy Guggenheim a conduit Jackson Pollock vers le succès

En 1943, Peggy Guggenheim lui donne la possibilité d’exposer aux côtés de 35 autres artistes à Art of this Century, un musée-galerie fondé en octobre 1942 par Peggy Guggenheim à New York.

Peggy Guggenheim et Jackson Pollock en 1946 à New York devant l’œuvre Peinture murale (1943) - Peggy Guggenheim Collection ©

L’artiste se fait tout de suite remarquer notamment par Marcel Duchamp qui est l’un des membres du jury de l’exposition, ce dernier émet un avis très favorable sur le travail artistique de Jackson Pollock.

Après l’exposition, Jackson Pollock signe un contrat avec la grande mécène et collectionneuse, cette dernière lui offre alors 150 dollars par mois pendant quelques années et elle lui consacre rapidement sa première exposition personnelle.


4 - Il est le maître de l’Action Painting

L’Action Painting désigne à partir des années 1950, une tendance au sein de l'expressionnisme abstrait, l’implication physique et les gestes des artistes occupent une place centrale dans le processus créatif. Plus généralement, cette approche décrite au départ par des critiques d’art est un processus de création picturale non-conventionnel.

Number 1 (Lavender Mist), Jackson Pollock, 1950

Certains de ses contemporains expérimentent cette approche : Mark Rothko, Willem de Kooning ou Franz Kline.


Jackson Pollock dans son atelier en 1951

Pollock devient donc naturellement le chef de file de l’Action Painting grâce notamment à son utilisation de la technique du Dripping et du Pouring.


5 - Il est décédé dans un accident de voiture

Tout au long de sa vie, Jackson Pollock a eu une attirance viscérale pour les boissons alcoolisées. Dès ses 15 ans, alors qu’il suivait des cours à la High School de Riverside, il commençait déjà à boire de l’alcool pour s'évader.

Dans les années 1930, alors qu’il se formait à l’Art Student League à New York auprès de Thomas Hart Benton, son frère Charles, lui aussi peintre, le convainc de se faire soigner en suivant une cure de désintoxication.

Sous l’emprise de l’alcool, Jackson Pollock se tue dans un accident de voiture le 11 août 1956 dans la petite ville de Springs dans l’État de New York, le peintre avait seulement 44 ans.


6 - La cote de Jackson Pollock sur le marché de l’art

Dire que Jackson Pollock attise les convoitises sur le marché de l’art international est un euphémisme puisqu’il figure depuis des décennies parmi les artistes les plus cotés du monde et cette tendance ne semble pas prête de s'estomper.

Number 17A, Jackson Pollock, 1948

Son tableau Number 17A est à ce jour la cinquième œuvre d’art la plus chère de tous les temps, elle a été achetée en 2015 dans le cadre d’une vente privée pour 200 millions de dollars.

L’acheteur n’est autre que l'entrepreneur américain Kenneth C. Griffin qui soit dit en passant possède également le logement le plus cher des États-Unis.