Né en 1972 à Paris, Seth, de son vrai nom Julien Malland, est un artiste urbain renommé pour ses peintures murales mettant en scène principalement des enfants. Après avoir obtenu son diplôme de l'École Nationale des Arts Décoratifs en 2000, il s'est tourné vers l'art urbain, explorant ainsi de nouveaux horizons artistiques, bien éloignés des traditions qu'il avait étudiées jusque-là. Seth se désigne lui-même comme le "globe painter", un surnom qu'il s'est approprié depuis 2003, année où il a entrepris de parcourir le monde à la recherche de nouvelles inspirations, de rencontres artistiques diverses, et pour répandre son art à travers la planète.

Seth est également un visage familier du grand public, notamment en tant qu'animateur d'émissions de télévision, où il a réalisé des reportages sur l'art urbain pour des chaînes telles que Canal +. En plus de ses activités médiatiques, il est co-fondateur de la maison d'édition "L'oeil d'Horus" et a écrit plusieurs livres décrivant la culture urbaine. Il a notamment lancé la collection "Wasted Talent" dédiée au graffiti et a contribué à la création de la bande dessinée Lascars.

Les débuts de sa carrière artistique se situent dans les rues du 20ème arrondissement de Paris, où il a réalisé ses premières compositions. Seth puise son inspiration dans des sources aussi variées que le réalisateur japonais Miyazaki, célèbre pour ses films d'animation cultes comme Le Voyage de Chihiro ou Princesse Mononoké, ainsi que dans l'univers de la bande dessinée d'Hugo Pratt. On peut également percevoir l'influence de l'artiste Egon Schiele qu'il admire, ainsi que celle de son maître Gustav Klimt.

Ses compositions sont empreintes de l'enfance, dépeignant un monde empli d'innocence et d'insouciance. Seth explique sa démarche en ces termes : "L'enfance est quelque chose qui touche tout le monde. Les enfants ont dans les yeux cet espoir et cette innocence que les adultes ont perdus. Mais si j'ai commencé à peindre des enfants, c'est parce que quand on voyage, on en voit partout dans la rue !". Par le biais de ses œuvres, il cherche donc à transmettre des messages en choisissant de peindre sur des lieux de passage, dans le but de choquer, de surprendre les passants, ou du moins de "les sensibiliser". Seth se considère comme un fervent défenseur de l'art de rue, préférant cette appellation au terme "street art", qu'il juge trop restrictif et associé à la notion d'illégalité et de vandalisme. Il se situe dans le cadre d'un mouvement artistique plus vaste, comme il l'exprime lui-même : "Dans le street-art, il y a la dimension de contestation, d'illégalité, à la Banksy. Quand je voyage, je vais aussi voir des artistes qui peignent dans la rue, des artisans qui confectionnent des lettrages pour des concerts…".

Les œuvres de Seth se retrouvent à présent aux quatre coins du globe, de la Chine à la France en passant par l'Inde. De plus, il a été exposé dans diverses galeries d'art, témoignant de la portée internationale de son art.